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Les ARD ont véritablement fait évolué les choses, permettant notamment un espace de rencontres et d’échanges au travers de colloque dont celui qui se déroulait en novembre dernier à Tunis était la 7e édition. Le thème de cette édition était « Design, savoir et faire ». Le colloque était organisé par l'Université de Paris-Panthéon-Sorbonne, l'Université de la Manouba Tunis, l'École Supérieure des Sciences et Technologies du Design de Tunis, Parsons School Paris, Collège des Ecoles Doctorales Université Paris Paris I Panthéon Sorbonne, Centre de Recherche Image, Cultures et Cognitions, Université de Nîmes.

Dans le contexte actuel de la Tunisie et dans le prolongement des évènements de début 2011, ce colloque avait une résonance bien particulière. L’AFD avait été conviée à participer aux tables rondes autour de la question de la responsabilité du designer : Benoît Drouillat, président de Designers Interactifs et membre du CA de l'AFD, ainsi que Béatrice Gisclard, secrétaire générale de l'AFD, sont intervenus.

Benoît Drouillat : « Design numérique et responsabilité »
La question de la responsabilité dans le design a émergé dans les années 1970, à la faveur d’un contexte nouveau, où le monde prend conscience de l’aspect limité des ressources naturelles et du rôle joué par le designer dans le système consumériste et la société. Emmené par Victor Papanek, un courant de pensée se développe et influence durablement le traitement de cette question dans la littérature professionnelle et la recherche appliquée. Dans le champ du design numérique, la responsabilité est un thème émergent qui se complexifie car de nombreux enjeux se  sont déplacés tant dans la dimension physique de l’objet qu’immatérielle et les usages réticulaires. Cet article dresse un état des lieux des réflexions et des pistes de recherche.

Béatrice Gisclard : « La charte AFD des écodesigners, contexte, stratégie et objectifs »
Face aux profondes mutations sociétales, les designers, citoyens d’un monde occidental tiraillé entre global et local, s’organisent et repensent leurs pratiques par le biais d’organisations telle que l’Alliance Française des Designers. Se nommer à travers une nomenclature d’activités reconnue par la communauté européenne et contribuer à promouvoir et défendre des pratiques communes fait partie des objectifs fondamentaux de l’AFD. Naturellement les questionnements sur l’intégration des enjeux du développement durable dans les métiers du design  sont apparus comme fédérateurs d’une vision commune et partagée, de pratiques responsables et engagées. La Charte AFD des écodesigners est le résultat de cette démarche menée par le groupe de travail AFD, proposant d’axer les pratiques autour de l’éthique du travail, gage d’une relation durable entre commanditaire et designer.


Retrouvez le programme et l’ensemble des intervenants sur le site des ARD : www.ardtunis.com
Lire également sur le thème de la recherche en design : www.designetrecherche.org/?p=341